LA MONDIOLA
PRÉSENTÉ DANS UNE MAISON, AU 1955 RUE FULLUM, MONTRÉAL
IDÉE ORIGINALE XIMENA FERRER
TEXTE ET MISE EN SCÈNE JULIE VINCENT
La Mondiola commence sur un air de fête. Camille, aidée de sa fille Lolie, organise une soirée pour le 50e anniversaire de son chambreur Antonio. Au moment où la fête commence, une inconnue se présente sous prétexte d’avoir vu son adresse en rêve. Ouvrant le sac de sa visiteuse, Camille découvre des objets évoquant la présence de son défunt mari, cinéaste aventurier et buveur, activiste de la démesure affublé d’un magnétisme ensorceleur. Les spectateurs sont alors plongés peu à peu dans une atmosphère surréelle. Ils sont à deux pas des personnages qui les entraînent dans cet univers insolite et les amènent à poser des gestes complices dont ils ne connaissent pas l’issue.
Nous avons mis des mois à improviser au 1955 rue Fullum avant de pouvoir faire parler un corridor d’entrée, rendre un salon double envoûtant, avant de pouvoir s’introduire corps et âme dans l’intimité magique d’une chambre à coucher.
Les répétitions évoluent à grands pas, nous sommes fébriles. En cette fin d’hiver où tout semble précaire, les acteurs brillent plus que lune et soleil et Sandra Wong nous accompagne en musique avec une vingtaine d’instruments. Notre compositeur attitré Michel Smith a conçu l’orchestration de la soirée. L’acteur Omar Alexis Ramos joue le poète et chambreur borgne, la jeune Stéphanie B. Dumont devient cette adolescente en furie, Ximena Ferrer s’appelle ici Anna Magnani et Liliane Boucher est l’hôtesse tragiquement irrésistible de cette déroutante comédie. Notre scénographe s’appelle pour vrai Livia Magnani. Elle insuffle à notre aventure à risques le savoir-faire d’une pratique argentine et s’inspire du surréalisme de Fellini.
« Il y a eu un éclair à côté de moi, une grosse branche d’arbre est tombée. Je me suis accroupie avec la boîte de cendres, il y a eu du tonnerre pis de la pluie, je savais pus si je voulais crier, uriner, faire l’amour avec lui, me faire aimer ou accoucher de lui. J’ai poussé des cris blancs, des cris silencieux tellement violents. Je voulais aller au boutte du boutte avec lui, j’ai continué, continué de forcer pour qu’il sorte de mon corps parce que je pouvais pas accoucher d’un homme aussi fort, aussi plein de rêves saccagés, je pouvais pas accoucher de lui facilement sans crier. J’étais toute mouillée, j’avais faim, j’avais soif, je voulais dormir tout oublier mais d’un coup la température a chuté de dix degrés. Il s’est mis à grêler, le vent s’est jeté sur moi, j’ai ouvert la boîte de cendres, je les ai lancées dans le vent de toutes mes forces pis Mario est disparu avec le dernier coup de tonnerre pis le pont Jacques-Cartier s’est tout illuminé. » – Extrait de La Mondiola
2017
La Mondiola, Laboratoire théâtral public 2
29,30 et 31 août 20 h
La Mondiola commence sur un air de fête. Camille, aidée de la jeune Lolie, organise une soirée pour le 65e anniversaire de son locataire. Au moment où la fête commence, une inconnue se présente sous prétexte d’avoir vu son adresse en rêve. Ouvrant le sac de sa visiteuse, Camille découvre des objets ayant appartenu à son défunt mari. Théâtre, cinéma, performance, les spectateurs sont plongés peu à peu dans une fête surréelle. Ils sont à deux pas des personnages qui les entraînent dans cet univers poétique et les amènent à poser des gestes complices dont ils ne connaissent pas l’issue.
La Mondiola est une expérience théâtrale évoluant dans une maison située au 1955 rue Fullum. En plus de retrouver l’excellente comédienne et complice Liliane Boucher en duo avec Ximena Ferrer, ce deuxième laboratoire vous permettra de découvrir deux nouveaux interprètes.
Eliza Gélinas-Lance est récemment diplômée de l’École Nationale de Cirque. Sa recherche en cerceau aérien, contorsion et en jeu théâtral l'amène à privilégier des performances sans artifices où elle crée une relation d'intimité avec les spectateurs.
Omar Alexis Ramos est un comédien et un poète qui a été traduit et publié dans plusieurs pays. Il fut en 1992 récipiendaire du Prix National de Nouvelles à Mexico. Il a immigré à Montréal en 1994 où il a été pendant 10 ans animateur de l’émission de télé Foco Latino. En 1996, il fonde la revue de poésie Helios qu’il dirige toujours.
Originaire de Montevideo, Ximena Ferrer conçoit le projet La Mondiola au sein de l’équipe Singulier Pluriel avec la scénographeLivia Magnani. Native de Cordoba en Argentine, Livia a étudié à la célèbre école de cinéma de Cinecittà en Italie.
Les spectateurs invités à ce deuxième laboratoire permettront à l’équipe de création de mettre à l’épreuve cette ultime version avant de poursuivre plus avant une aventure inédite au plan de la diffusion.
« J’aime Hochelaga, le Centre-Sud. C’est tout croche comme à Buenos Aires, Sao Paolo quand tout s’écroule. J’aime la fête. Je peux entrer ? »
La Mondiola fait découvrir qu’une maison en apparence endormiepeut révéler des registres magiques insoupçonnés. C’est du moins ce que prétend Anna-Magnani Ferrer Olasso, l’insondable personnage que crée pour nous Ximena Ferrer au 1955 rue Fullum.
…Lors du premier vol spatial habité, le 12 avril 1961, le cosmonaute russe Youri Gagarine adressait ce message à la Terre :
« Je salue le monde des arts, la fraternité des hommes et l'actrice Anna Magnani. »
La Mondiola , Deuxième laboratoire théâtral public
Une production Singulier Pluriel
Idée originale Ximena Ferrer | Texte et direction artistique Julie Vincent
Conseiller en dramaturgie Paul Lefebvre (CEAD)
Interprètes Ximena Ferrer, Liliane Boucher, Eliza Gélinas-Lance,Omar Alexis Ramos et Sandra Wong
Scénographie Livia Magnani | Vidéos et Photos, Assistance et régieRodolphe St-Arneault | Conception musicale Michel Smith et Sandra Wong | Direction de production et surtitrage Philippe Chevalier |Communications Olga Claing
SAISON 2016
LA MONDIOLA
Teatro en casa comme à Buenos Aires ce théâtre dans une maison est le chantier de création en cours.
MONTREAL
Le concept de Théâtre maison s’est fortement développé à Buenos Aires en marge d’une importante crise économique ayant frappé l’Argentine en 2001. Le manque alarmant d’espaces théâtraux a poussé quelques passionnés de théâtre, sentant le besoin de continuer à créer, à se servir de leurs propres demeures comme espaces alternatifs. Ils et elles présentèrent donc des mises en scène plus intimistes invitant au plus 20 spectateurs. Le théâtre maison a recours à une esthétique où tous les recoins de la maison se transforment en espaces magiques. Les personnages ne sont qu’à quelques pas du spectateur qui, par moment, fait partie du jeu théâtral, produisant ainsi des rencontres inédites, absentes des théâtres conventionnels. Dan ce théâtre d’intimité, le spectacle n’est plus un objet de consommation: la condition humaine, que les personnages cherchent à représenter, devient davantage une expérience partagée.
Mise en scène : Julie Vincent
Dramaturgie:Ximena Ferrer et Julie Vincent.
Avec:
Liliane Boucher, Ximena Ferrer, Sandra Wong
Composition musicale : Michel Smith
claviériste et chanteuse: Sandra Wong
Direction technique et video : Rodolphe St-Arneault
SOLEDAD O EL AZAR/ SOLEDAD AU HASARD
Soledad au hasard de retour en Argentin
Octobre 2016
CÓRDOBA-ARGENTINA
Enrichis par l’expérience de 2014 et 2015 en Amérique du Sud avec la version bilingue de Soledad o el azar, Singulier Pluriel aura l’honneur de présenter la pièce au Festival Internacional para niños y jovenes (Festival international de théâtre de Córdoba), en octobre 2016.
Un commentaire sur la pièce Soledad au hasard présentée à Formosa en Argentine
« ... L’étrange sensation initiale produite par cette narration qui se déroule à des milliers de kilomètres de l’Argentine mais qui pourtant décrit avec une grande subtilité et sensibilité nos blessures les plus profondes , est d`une grande valeur artistique tout en ayant le même impact qu' un documentaire . Sa plus grande trouvaille est cette dimension objective et sensible concernant un conflit social et politique local qui finalement met en place l’essentiel de la condition humaine. La rencontre culturelle, la capacité de voir l’autre, peu importe qui est cet autre, confère à la pièce une profondeur originale permettant de nous voir et de réfléchir à ce qu’est notre mémoire jusqu’à l’intérieur de nos propres frontièrs, pour nous voir enfin en tant que sujets historiques face au reste du monde. Pour toutes ces raisons, nous sommes convaincus que la pièce en question représente un apport précieux et nous espérons pouvoir compter sur votre participation au festival de Cordoba en 2016 … » Raúl Sansica Director Teatro Real Córdoba - Argentina
Mise en scène et dramaturgie :
Julie Vincent
Interprétation :
Julie Vincent, Liliane Boucher
Composition et interprétation musicale sur scène:
Michel Smith
Direction Technique :
Rodolphe St-Arneault
Surtitres et projection :
Philippe Chevalier