Résumé de la pièce

Suite au Coup d’État dans son pays, Francisco fuit l’Uruguay. Architecte à Montréal, il se fait passer pour Italien. Suite au visionnement du film d’Antonioni, il fait la rencontre de Claire, une pianiste envers laquelle naît une passion dévorante. Mais les fantômes du passé ne vont pas lâcher leur proie; Francisco dégringole.

Des années plus tard, Claire le cherche à Montevideo, à Buenos Aires… Qu’est devenu l’architecte exilé?

Montréal 2005.
Dehors, on entend la rumeur d’une foule, des milliers d’étudiants font la grève. Francisco, près de la station Lucien-Lallier, croit voir Juan, son ami et poète de l’Uruguay. L’amnésie civile n’arrive pas à effacer la vision de ce corps criblé de balles. Une bande de jeunes grévistes découvre Francisco inerte à l’entrée de la gare… L’architecte, devenu clochard, doit affronter son fils. À la salle des pas perdus de la gare Windsor apparaissent les passagers du train fantôme de Montevideo.

Processus de création​

Le processus de création de la pièce Le Portier de la Gare Windsor s’est amorcé en 2009. La dramaturgie de Julie Vincent est une matière vivante venue d’explorations fouillées et de prise de risque ciblés. Le processus créatif exige du temps. Elle s’entoure d’une équipe de collaborateurs de métier tels Michel Smith, compositeur de musique et François-Régis Fournier, photographe. L’appropriation d’éléments venus de rencontres avec des artistes d’Amérique latine fait évoluer la pratique. L’équipe de création a développé une esthétique alliant témoignages et fiction, vidéo et théâtre, composition musicale et mise en voix.

L’axe nord-sud est le moteur de création pour l’équipe Singulier Pluriel. Pour Julie et les artistes avec qui elle travaille, la construction identitaire se définit à même les fractures de l’histoire des Amériques